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VANITE

 

« Je suis le premier spectateur du fruit de ma recherche plastique… et  de cette constatation obsédante : quelle vanité que la peinture ! »

 

…un crâne posé au milieu de nulle part comme nous autres sommes jetés dans le monde. Un crâne solitaire, assertion de notre finitude et de notre mortalité.

 

Réminiscences fortuites de la lignée picturale des vanités dans l’histoire de la peinture ?

 

Mettre en évidence la présence du crâne par le vide qu’il fait autour de lui pour renforcer le symbolisme des vanités : ce dépouillement, cette épure évoquerait le néant entourant l’existence humaine ?

 

Par ailleurs, une tentative de voir dans l’expression simplifiée à l’extrême une relecture des vanités traditionnelles : tandis que les anciennes vanités jouaient le jeu des apparences en faisant figurer ce que nous sommes destinés à perdre, gloire, richesse, beauté…

 

Ici le silence est fait sur l’inévitable dépérissement des biens terrestres et l’effondrement des apparences au profit de la représentation d’une mort continuée, intemporelle. Ces crânes qui nous montrent leurs bosses, (crâne à bosses), leur orgueil (Conquistador), leur suffisance (l’Endormie) d’une manière presque altière, ne suggèrent que l’empreinte des vicissitudes, des chemins de nos existences.

 

Mais heureusement l’humour permet la distanciation et « la tête de mort » regarde l’avenir comme son fief, son terrain de jeu… 

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